Le contrôle de l’équilibre et la flottabilité sont en réalité les plus grandes pratiques d’entraînement de la plongée.
La capacité à maintenir une position horizontale pendant la plongée est très importante, elle réduit la résistance à l’écoulement, ce qui signifie qu’on est moins fatigué en nageant, car on met moins de résistance frontale.
Si vous ne savez pas comment débuter la plongée, répéter des exercices de flottabilité est nécessaire. Cela permet d’obtenir un bon sens de l’équilibre et une bonne maîtrise de votre poids de corps.
Voici les 7 exercices de base à maîtriser pour gérer votre flottabilité en plongée :
Les 7 postures de flottabilité en plongée
Avant toute pratique, il faut savoir que notre position est déterminée par le réglage mutuel du centre de gravité de notre corps et influe donc sur notre centre de flottabilité.
Gérer le bon équilibre pulmonaire
Le premier exercice des cours de base de la flottabilité permet de réguler la flottabilité avec votre respiration. Allongé à l’horizontal, remplissez suffisamment le BCD pour remonter. Le corps, les jambes et vos bras doivent être alignés.
- Les jambes sont droites et écartées pour limiter la rotation latérale du corps.
- Les extrémités des jambes doivent être en contact permanent avec le fond et ne doivent pas être arrachées ou agitées, même de façon minime.
- Le corps et le sol doivent former un angle d’environ 40-50 degrés.
Pendant l’exercice, il ne faut pas utiliser les mains pour changer la flottabilité, elles doivent uniquement être étirées vers l’avant.
Apprendre à planer dans l’eau
Le deuxième exercice de flottabilité en cours de base est l’une des pratiques du contrôle de la flottabilité la plus difficile. Elle consiste à rester “suspendu” dans l’eau à une profondeur donnée sans tomber et nager. Dans cet exercice, le plongeur n’a aucun contact avec le fond ou la surface.
Le but est donc de planer dans l’eau (à une profondeur constante), en régulant la flottabilité uniquement avec votre respiration.
Pour cela, il ne faut pas s’aider avec les mouvements de vos jambes ou de vos bras. Souvent, cet exercice est effectué en position « Buddy » c’est-à-dire assis façon Bouddha. (surtout en piscine, cette position raccourcit la longueur du plongeur, ce qui est important dans une piscine peu profonde, et provoque une position plus verticale – genoux le plus en arrière possible).
Maîtriser l’art de l’équilibre
Cela signifie adopter une position horizontale du corps pendant la plongée. Vous le savez, c’est la base de la plongée moderne.
Cependant, lorsque notre corps ne veut en aucune façon maintenir une telle position, nos jambes indisciplinées tombent régulièrement.
Cette situation est aggravée lorsque nous plongeons avec un seul cylindre, ou pire, un twinset, ce qui nous met face à la surface lorsque nous plongeons avec un double cylindre. La clé d’un équilibre correct est la bonne répartition du lest, c’est-à-dire simplement en ajustant correctement la ceinture de poids.
Une bonne répartition du poids, que l’on appelle aussi assiette, peut grandement aider à rendre une plongée plus agréable. On peut distinguer quatre éléments d’assistance :
- Obtenir une position horizontale ;
- Gérer une position à faible angle de 10-20° ;
- Garder une position grand angle >30°<90° façon « hippocampe » ;
- Prendre une position verticale.
La posture du parachutiste
Cette attitude représente un vol stationnaire comme celle des parachutistes. Eh oui, plonger n’est pas seulement nager, il faut parfois aussi survoler un endroit, tout comme un hélicoptère avec la différence que le plongeur essaie de le faire sans balancer ses jambes.
Position correcte du parachutiste :
Le plongeur a une position similaire à celle d’un saut en parachute; c’est-à-dire que le cylindre (bouteille) est parallèle à la surface de l’eau, la tête, le corps et les cuisses forment un arc, pas une courbe.
Les jambes sont pliées aux genoux à angle droit ou moins, et les palmes sont alors parallèles à la surface de l’eau.
La figure de l’hélicoptère
Cet exercice consiste à se mouvoir en tournant de façon stationnaire. Cela offre la possibilité de se retourner sur place en position ventrale.
Le moyen le plus simple est de faire demi-tour en tournant à 180 degrés sur place, il provoque le moins de confusion et de collisions possible entre les plongeurs.
Le plongeur a une position similaire à celle d’un parachutiste et est capable de pivoter sur place en utilisant uniquement ses palmes.
En effet, en travaillant latéralement avec les jambes pliées, nous pouvons tourner à 360° degrés pratiquement sur place, ce qui permet d’avoir une véritable position horizontale du corps.
Le Frog kick
Cette méthode signifie nager comme une grenouille. Il s’agit de la pratique de la nage classique couramment utilisée par les plongeurs techniques qui permet d’avancer facilement et sans effort. Et ce qui est souvent très important; c’est de ne pas soulever les sédiments du fond, même lorsque vous nagez en profondeur.
En effet, ce style de nage avec palmes est utilisé par les plongeurs spéléo (en particulier les Hogarthiens) et les plongeurs en combinaison étanche.
Le premier, pour ne pas soulever les sédiments du fond, le second, car il est plus facile de bouger les jambes que de ramper. Il est bon d’utiliser cette technique chaque fois que vous ne voulez pas soulever de sédiments du fond marin.
Le Back kick – Coup de pied arrière.
Ce terme indique une nage en arrière qui est une compétence pratiquement nécessaire pour avoir une flottabilité parfaite. La nage en marche arrière, c’est comme effectuer une marche arrière avec une voiture.
Bon, on vous l’accorde, il n’y a pas beaucoup de marche arrière dans la conduite de tous les jours, mais dans certaines situations, l’habileté est indispensable. C’est exactement pareil dans la plongée. Il faut parfois reculer d’un mètre ou deux dans des situations d’urgence, (passage douteux, faune ou flore dangereuse…), nager à reculons est une bonne façon d’y échapper rapidement et avec le moins de confusion possible.
IMPORTANT – Ajout du matériel en flottabilité
Ces exercices pratiques de plongée sont extrêmement importants avant de s’aventurer dans des mers et océans parfois profonds.
En outre, il ne faut pas négliger l’ajout du matériel dans la plongée. La flottabilité est grandement influencée par :
- L’épaisseur de la combinaison – plus la combinaison est épaisse, plus il faut de lestes.
- Les bouteilles de plongée – le poids du cylindre dans l’eau dépend de sa taille et de son fabricant. Généralement, plus la capacité du cylindre est grande, plus le poids dans l’eau est important. Dans le cas d’une bouteille de 15 litres, la différence de poids entre bouteilles de divers fabricants peut même dépasser 6 kg.Les bouteilles en aluminium de même capacité que les bouteilles en acier pèsent environ 2 kg de moins.
Ensuite, vient l’ajout des ceintures de poids qui permettent de réguler les disparités constatées. Attention toutefois, l’excès de ballast peut rendre beaucoup plus difficile le contrôle initial de la flottabilité. À l’inverse, son manque peut rendre impossible de rester sous l’eau.
Cette vérification vaut pour toutes les plongées. En effet, n’oubliez jamais que si vous changez d’équipement, notamment de bouteille de plongée, il faudra de nouveau tester votre équilibre de flottabilité.
Note :
Nous avons mis tout en œuvre pour que ce document contienne des informations fiables, exactes et utiles. Cependant, ce n’est pas un manuel de plongée, juste un petit guide d’usage pour ceux qui s’intéressent à ce sport.
N’essayez jamais de plonger sur la seule base de ces informations ! Vous ne pouvez plonger qu’après avoir reçu une formation appropriée, en fonction de vos qualifications et de vos capacités, sous la supervision d’un moniteur de plongée.